LA CHRONIQUE D’ANNABELLE MILOT
Cigale Mag N° 38
Mai-juin 2011
On vous a vue sur Direct 8, puis sur
Canal+. Comment êtes-vous arrivée à la
télévision ?
Comme souvent, par hasard ! J’ai commencé au
tout début de la TNT, avant même que les
téléspectateurs ne la reçoivent chez eux.
Alors on a fait de la télé quelques mois comme
ça sur Direct 8. C’était un vrai laboratoire,
un sujet d’expérience quotidien, sans
contraintes, sans trop d’exigences… C’était
top ! J’ai fait du reportage, de l’animation,
de l’interview, du sketch, c’était multi
facettes, ça m’a bien aidée par la suite.
Comment se sont passées vos deux années de
météo au Grand Journal de Canal+ ?
Très bien, merci ! C’était complètement fou,
ce happening quotidien. C’est assez
jubilatoire de se dire tous les soirs qu’il
faut y aller, qu’on est capable de le faire !
J’ai beaucoup appris.
Va-t-on vous revoir à la télévision en tant
qu’animatrice ?
Je l’espère : j’adore la télé ! Là, nous
sommes en pleine promo du film et je suis
heureuse de m’y consacrer à 100 %, parce que
j’ai aimé faire ce film et que j’aime en
parler. Mais la télé est un média vraiment
passionnant ; il faut juste trouver la bonne
chose à y faire. Je pense que j’y reviendrai.
Comment s’est passée votre rencontre avec
Patrice Leconte ?
Il m’a vue au Grand Journal. Par la suite, il
a souhaité qu’on se rencontre pour qu’on
discute et qu’on fasse connaissance. Et ça
s’est concrétisé joliment. C’était assez
basique comme début.
Comment avez-vous appris que vous aviez le
premier rôle du film ?
Très simplement : il m’a appelée lui-même pour
me le dire ! Quand on raccroche de ce genre de
coup de téléphone, on a d’abord envie de crier
de joie et d’être complètement hystérique,
puis très vite on se reprend et on réalise… Et
puis un film, c’est une longue aventure. Entre
le moment où vous savez que vous avez le rôle,
le tournage et la sortie du film, il se passe
tellement de temps que si vous commencez à
saouler vos proches dès le départ, ils
finissent par en avoir marre avant même la
sortie du fi lm ! Mais maintenant que le film
sort dans deux semaines, j’en parle à tout va
!
C’était plutôt intéressant d’opérer ce changement physique pour interpréter un rôle. L’idée de changer de tête, ça m’a plu. J’ai entendu tellement de filles dire « J’aimerais me couper les cheveux, mais je n’ose pas ! » Pour moi, l’occasion était toute trouvée ! D’ailleurs, je les garde courts pour l’instant, c’est bien la preuve que ça ne m’a pas gêné !
Dans le film, les acteurs portent tous leur
propre prénom, sauf vous. Pourquoi ?
Parce que Patrice a écrit les rôles de Nicolas
et Clément pour Nicolas Giraud et Clément
Sibony. Il les a rencontrés dans un festival
et c’est leur complicité quasi fraternelle qui
lui a inspiré ces rôles de frères. Et comme il
n’a pas écrit le rôle de Prudence pour
moi… Mais je crois que ça va, il n’est pas
trop mécontent de me l’avoir donné finalement
– enfin, j’espère !
Comment définiriez-vous votre personnage
?
C’est une chouette fille qui aime bien
s’amuser, c’est une aventurière fantaisiste,
ce n’est pas une manipulatrice. Vu qu’elle est
le pilier d’un trio amoureux avec deux frères,
ça aurait été facile d’interpréter une fille
un peu vénéneuse, mais elle est tout sauf ça !
Elle est simple, elle a confiance en la vie…
Vous rappelez-vous de la première prise du
film que vous avez tournée ?
Oui, je m’en rappelle très bien ! C’était un
plan sans dialogue où on était tous en slip
dans une laverie automatique à regarder
tourner nos vêtements dans une machine à
laver. C’était un lundi matin, il pleuvait, se
retrouver en culotte et soutien-gorge le
premier jour, c’est un vrai baptême du feu !
Cette première scène a mis tout le monde à
l’aise !
Alors je suis désolée, mais je ne vous dirai rien ; c’est un secret que m’a confié Patrice Leconte et je n’ai pas le droit de vous le dévoiler ! Il y a très peu de gens qui y arrivent… Lors de précédents tournages, Patrice avait lancé ce challenge à ses équipes pour les faire patienter quand la météo ne permettait pas de tourner ou qu’on installait le matériel. Et comme Patrice est un grand farceur, il a mis cette scène dans son film. J’avoue que quand je l’ai lu, je me suis dit que je n’en serais pas capable ! Et puis je me suis entraînée. La scène a donc bel et bien été réalisée sans trucage !
Qu’avez-vous ressenti la première fois que
vous avez vu le film monté ?
Je n’ai pas pu parler. C’est étrange de se
voir sur un écran. Il y a beaucoup de moi dans
ce rôle et cela sera sans doute troublant pour
les gens qui me connaissent bien. C’est très
déstabilisant car j’ai l’impression que les
gens vont me connaître beaucoup trop quand ils
m’auront vue dans ce rôle !
Quels sont vos projets ?
Je suis actuellement en tournage pour un petit
rôle dans un film de Charlotte de Turckheim, «
Mince alors ! » et j’attends la sortie de «
Voir la mer »…
Que peut-on vous souhaiter pour l’avenir
?
À court terme, que je réponde bien aux
prochaines interviews ! Et à plus long terme,
que « Voir la mer » rencontre un public qui
l’aime autant que nous, on a aimé le faire. Et
peut-être faire d’autres films aussi jolis que
celui-là, ça serait vraiment bien…
Sinon… Il va faire beau demain ?
Argh ! On m’a tellement posé cette question,
je ne réponds plus !… Limite, ça m’énerve !…