BOULOGNE – BILLANCOURT
Cigale Mag n° 44
Juin 2012
« Ne pas confondre notre maison du Droit
qui est un point d’accès au droit, avec un
rôle associatif, et les maisons du droit
et de la justice (MDJ), lancées en 1998
», prévient le directeur Jean-François
Bourdais. Il y a souvent une confusion à ce
sujet. Dans les Hauts-de-Seine, on compte 11
points d’accès au Droit avec celle de
Boulogne Billancourt (92), ouverte en
janvier dernier*.
À peine créée, elle est déjà victime de son
succès. Il faut compter deux à trois
semaines pour obtenir un rendez-vous avec un
avocat, un notaire ou des associations
spécialisées dans le logement, le droit de
la famille ou encore le surendettement, même
si le management des prises de rendez-vous
permet d’appréhender l’urgence et, souvent,
de réagir en 24 sinon 48h. Des services
gratuits et confidentiels qui permettent de
désamorcer rapidement des conflits.
« Nous donnons des conseils, mais
n’instruisons pas les dossiers », précise le président, Alain Magnon. C’est
au tribunal d’instance, qui jouxte la maison
du Droit, que revient cette tâche.
« Depuis notre ouverture, nous avons presque multiplié par deux notre public avec une offre diversifiée par trois. Nous recevons jusqu’à 250 personnes par semaine. » À l’accueil de cet immeuble moderne, Isabelle, juriste, aidée d’Alexia, filtre les demandes avant de proposer un rendez-vous. Depuis l’ouverture en février dernier, 2 500 demandes ont été prises en charge. Du problème de propriétaire ou de succession au désaccord avec un voisin, tous les contentieux peuvent être considérés à la maison du Droit. « Notre mission est sociale, insiste Alain Magnon. La maison du Droit est entièrement pilotée et financée par la ville de Boulogne-Billancourt. »
Parmi les associations regroupées au 4e étage de cet immeuble, le CIDFF (Centres d’information sur le droit des femmes et des familles), reçoit un grand nombre de personnes rencontrant aussi bien des problèmes de droit, que de travail et de succession. « La perte d’un emploi génère souvent des difficultés au sein du cercle familial, précise la responsable Karine Chantemargue. Nous proposons donc des soutiens à la parentalité, des médiations et des thérapies familiales. »
Dans un bureau proche, l’ADIL (Agence départementale d’information sur le logement), recueille les demandes de locataires et propriétaires connaissant des problèmes de copropriétés, de fiscalité ou de contrat d’assurances, soit 200 requêtes par mois : « Nous recevons tous les publics, indique la responsable Isabelle Demetrius, une jeune femme élégante et élancée. « Nous renseignons aussi bien celui qui connaît un litige avec son voisin, que celui qui souhaite connaître les aides pour accéder à la propriété. » »
ÉCRIVAIN PUBLIC
Mais auparavant, on rédigera un courrier,
sous l’œil averti de Nicole Duzan, écrivain
public. À l’autre bout de la pièce, elle
aide pendant trois quarts d’heure les
personnes à choisir des mots qui feront
mouche, aussi bien pour régler des problèmes
de nuisance que pour rédiger une lettre de
motivation.
« Je ne suis pas assistante sociale,
juste une oreille attentive que l’on
apprécie ». Les écrivains publics ne sont plus ce
qu’ils étaient. Il est loin le temps où on
demandait de l’aide pour écrire de belles
lettres d’amour…
Maison du droit
35, rue Paul Bert
92100 Boulogne-Billancourt
Tél. : 01 46 03 04 98