Reconversion et apprentissage

Cigale Mag n° 40
Septembre 2011


Comme chaque année, les Artisanales, édition 2011, mettront la formation à l’honneur – et comme chacun sait, il n’est jamais trop tard pour apprendre…

On a failli craindre pour l’artisanat. Il n’y a encore pas si longtemps, il semblait que le public ne jurait plus que par les métiers dits « intellectuels », au détriment des métiers dits « manuels ». Fort heureusement, les Français ne furent pas long à se rendre compte que ces subtilités de langage ne renvoyaient pas vers grand-chose de concret et que, non, l’artisanat n’était en aucun cas une voie de garage pour ceux à qui les études ne disaient rien ! On avait beau le savoir, ça fait toujours plaisir à entendre.

Les nouveaux (re)convertis
Sans doute la reconversion est-elle un des témoins les plus flagrants de l’intérêt que présentent les métiers de l’artisanat. Nous vous en avons présenté plus d’un au fil de nos numéros de Cigale, de ces anciens cadres, informaticiens, publicitaires qui décidaient de raccrocher pour se lancer dans la joaillerie, la boulangerie, le vin… Les métiers ne manquent pas ! Qu’est-ce qui les a poussé à sauter le pas ? Le stress, aurait-on envie de répondre à brûle-pourpoint – et on se tromperait. Car ce qui frappe lorsqu’on discute avec ces nouveaux artisans, c’est qu’ils parlent moins des tracas qu’ils ont laissés derrière eux que de tous les avantages de leur nouvelle vie, au premier rang desquels on trouve, sans grande surprise, l’amour d’un métier découvert sur le tard.

Quelques chiffres
L’artisanat aujourd’hui, ce sont près d’un million d’entreprises qui emploient plus de 3 millions de personnes et qui génèrent un chiffre d’affaires de 300 milliards d’euros. Ce sont 250 métiers qui connaissent une croissance annuelle de plus de 2 % dans toutes les régions du pays et un secteur qui voit 50 % de ses travailleurs devenir patron dans leurs dix premières années d’activité. Quelques chiffres valent parfois mieux qu’un long discours : ces chiffres-là étaient destinés à ceux qui croiraient encore que la reconversion est un rêve charmant, mais inconscient…

Du côté de l’artisanat…
Dans l’artisanat, le métier se définit avant tout par les hommes qui l’exercent – découvrir un métier artisanal, c’est rencontrer les artisans. C’est pourquoi le salon met l’accent sur l’échange entre les visiteurs et les exposants. Lorsqu’on se rend aux Artisanales, c’est avant tout pour discuter avec les artisans, découvrir leur passion, leurs parcours – et, qui sait, peut-être même en prendre de la graine… Votre boulot vous ennuie ? Les Artisanales ont peut-être la solution à votre problème !


Roulez jeunesse…

Mais place aux jeunes, car si la reconversion est un phénomène extrêmement révélateur de l’intérêt que présentent les métiers de l’artisanat, c’est l’apprentissage qui témoigne le mieux de cette dynamique. Aujourd’hui en France, 200 000 apprentis sont formés chaque année, dont 80 % décrocheront un emploi à la sortie de leur formation. On aimerait que la moyenne d’embauche soit aussi élevée dans les autres filières !

Les Quartiers des Métiers
Les Artisanales partent du principe que nul ne peut mieux parler de l’artisanat que les artisans eux-mêmes – et qui pourrait mieux parler de l’apprentissage que les apprentis ? Plus de mille d’entre eux seront donc présents sur le salon : ce seront les Quartiers des Métiers. Ces Quartiers sont à la fois des espaces de démonstration interactifs et des lieux de rencontre et d’échange. Là, les jeunes visiteurs pourront parler des métiers et des formations avec des gens de leur âge, dans cette langue bien à eux que les adultes ne comprennent pas toujours… Nul doute que plus d’un y trouvera sa vocation.


Les apprentis aux Artisanales
Nous le disions plus haut : chaque année, en France, on forme 200 000 apprentis à un des 150 métiers présentés sur le salon. Les Quartiers des Métiers ne constitueront donc pas un espace à part : ils seront au centre de chaque pôle thématique des Artisanales. Il y aura les Quartiers des Métiers d’Art, les Quartiers des Métiers du Bien-être, des métiers de l’Alimentaire, du Bâtiment et de l’Automobile – tous répartis aux quatre coins du salon.


Métiers d’art
Comme chaque année, l’association des Maîtres d’Art viendra présenter ses savoir-faire d’exception sur le salon des Artisanales – et, particularité de l’édition 2011, ce sont les élèves qui s’en chargeront ! Sur un espace de 180 m2, ils vous feront découvrir des métiers rares, souvent méconnus, qui perpétuent une tradition remontant aux origines de l’artisanat français. Ainsi, vous pourrez admirer ces jeunes exerçant dans des domaines aussi variés que le travail du verre, de la laque ou de la plume, le modelage, la broderie d’or, la facture de cuivre ou la gravure en taille-douce.
Aux Artisanales, les jeunes ont la parole – et ce qu’ils ont à dire vaut qu’on prête l’oreille.